mardi 25 mars 2014

Du coloriage comme évaluation initiale

"Mon entrée à l'école primaire se singularise par un faux départ. Je suis inscrite à l'école de filles de la rue Jenner dans le 13e arrondissement de Paris. J'y passe une journée au cours de laquelle on doit colorier un cercle en rouge. J'écoute distraitement les consignes : toujours colorier dans le même sens, ne pas dépasser. Je gribouille, déçue je crois, par la médiocrité du challenge.
Je me rends vite compte que j'ai fait n'importe quoi, j'ai agité mon crayon dans toutes les directions. Ma pastille rouge manque singulièrement d'uniformité. Qu'à cela ne tienne : je repasse, je remplis les vides, j'en remets une couche? L'institutrice examine mon travail et l'évalue. Dix sur dix. La perfection. Du premier coup, le premier jour d'école, j'ai atteint la perfection en faisant le contraire de ce qu'on me demandait. J'hésite à me dénoncer. S'agit-il d'une note de complaisance ? Je suis prise d'un doute inavouable, insoutenable : cette maîtresse de grande école, serait-elle incompétente ?"
Comment j'ai appris à lire, Agnès Desarthe, ch. Comment tout a (mal) commencé

lundi 24 mars 2014

gaucherie cultivée

"Moi qui suis naturellement droitière, je dessine et j'écris de la main gauche pour faire comme mon frère, mais en mieux. Je suis une droitière autocontrariée."
Comment j'ai appris à lire, Agnès Desarthe

Le Printemps des Poètes rime avec tablettes (3) : la tablette s'invite au gymnase





J'avais été fascinée par une des bandes annonces du Printemps des Poètes.

J'ai décidé d'adapter la proposition à mes élèves.
Tout d'abord, je leur ai projeté le film à partir de la tablette connectée à you tube et au vidéo-projecteur.
Nous nous sommes rendus ensuite au gymnase, et avec la tablette connectée qui nous permettait d'avoir le son, nous avons pu évoluer sur des cordes tendues par terre.
Evidemment, nous y travaillons lentement : ce n'est pas du tout facile de marcher sur des cordes...
Pour que les longues cordes restent tendues sous les déambulations des enfants, on peut passer les extrémités dans les trous de bases des plots et les bloquer au sommet dans l'encoche. J'avais tendu une très longue corde (4m environ) à la couleur de chaque équipe.

Pour travailler plus en finesse et sans bousculade, nous avons également utilisé plusieurs petites cordes courtes par équipe, une par enfant, rassemblées tout d'abord géographiquement,

puis disséminés dans le gymnase pour créer pause et dynamique.

Nous avons revisionné un nouveau film dans la semaine, pour bien que les enfants prennent conscience de la lenteur, et de la nécessité de fermer les yeux :

Les gros plans sur les pieds, les fragments montrant des adultes et des enfants hésitants, a beaucoup aidé les enfants à prendre patience et à s'appliquer.
J'ai placé alors la longue corde sur le milieu du banc : les enfants peuvent ainsi jouer au funambule, guidés par un aide au sol, et fermer les yeux.

Le travail avance peu à peu.

dimanche 23 mars 2014

Le Printemps des Poètes rime avec tablettes (2) : une documentation à volonté

Le lendemain, nous recevons l'affiche du Printemps des Poètes.
Nous l'observons.
Nous avons observé le portrait affiché au coin regroupement. Comme les enfants avaient du mal à bien le voir, j'ai attrapé la tablette, tapé Rimbaud sur Google Image, et montré aux enfants le portrait du poète sur la tablette.
La petite feuille du poème accrochée à l'arbre la veille nous a fait gagner le prix des plus rapides : la directrice nous a offert un recueil de poésie de Victor Hugo. Le portrait à l'intérieur était trop petit. J'ai procédé de même, et nous avons même pu trouver une certaine ressemblance physique entre Victor Hugo et ... Monsieur Matisse, comme l'appelle les enfants !
La deuxième semaine, nous avons étudié le hareng saur de Charles Cros. Comme j'avais installé l'écran, j'ai vidéoprojeté ce petit dessin animé remarquable :

Le succès a été très grand, nous avons même invité la classe des Roses qui passait dans le couloir et qui a beaucoup apprécié aussi !

Bien sûr, j'aurais pu faire tout cela avec un ordinateur relié à Internet. Mais notre ordinateur "Mairie" est très lent, les connections sont aléatoires, alors qu'avec la tablette toutes les manipulations sont extrêmement simples et très rapides, et surtout consultable n'importe où dans la classe !

samedi 22 mars 2014

Le Printemps des Poètes rime avec tablettes (1) : notre tablette photographie, elle enregistre.

Il y a quinze jours commençait le Printemps des Poètes. 
En même temps que c'était notre tour d'avoir la classe-tablettes pour quinze jours (5 tablettes collectives+ un airport permettant d'avoir la wifi+ un apple tv permettant de connecter les tablettes entre elles ou d'en connecter une au vidéoprojecteur + un vidéoprojecteur).
Pour commencer, nous avons appris une poésie de Boris Vian dénichée dans une anthologie, qui nous a permis de réviser "une poule sur un mur". Pour le symboliser, nous réalisons vite fait une feuille pour l'arbre à poèmes de l'entrée de l'école.

Le lendemain, tous fiers, nous récitons le poème tout par cœur à notre directrice qui propose d'essayer un duo : deux enfants se lèvent et récitent, je filme avec la tablette. Quel grand moment de plaisir ! 
Les enfants ont pu ensuite se revoir, et ont été très motivés pour recommencer. Et lors de ma réunion de parents dans la semaine, ce fut de cette intimité que nous avons pu partager.