mercredi 22 mai 2013

Un spectacle de marionnettes autour d'un album en PS : l'anniversaire de Monsieur Guillaume, d'Anaïs Vaugelade


Il y a plusieurs années, les stagiaires PES venaient faire ce que l'on appelle des "Ancrages" en Français : une progression de 4 séances autour du Langage dans ma classe. En novembre 2008, en PS, le sujet que j'avais retenu était la création d'un spectacle de marionnettes autour de l'album d'Anaïs Vaugelade, l'anniversaire de Monsieur Guillaume. Il me permettait d'aborder les ateliers de littérature, le développement de la langue orale par le spectacle vivant, et la volonté de faire progresser les petits parleurs, tout ceci seulement après deux mois de classe.

Séance 1 : 
- La maîtresse présente l'album au groupe classe : elle présente d'abord les illustrations sous forme de feuilletage, puis les enfants émettent des hypothèses.
- La maîtresse lit ensuite l'histoire, ce qui permet de vérifier les hypothèses, et également de connaître le nom des personnages dont on fait la liste.
- Les enfants partent ensuite dans un atelier, ici simultanément puisque nous avions trois enseignantes animant deux groupes de 9 et un groupe de 12. Ils vont découvrir les marionnettes fabriquées par les maîtresses, les nommer, les manipuler et les faire parler librement :
- En fin de séance, les maîtresses montrent aux enfants les boîtes pour ranger les marionnettes. Dans les boîtes, il y aura plusieurs marionnettes du même personnage.Les stagiaires cherchent à renforcer l'idée "L'enfant qui tient cette marionnette devient ce personnage."


Séance 2 :
- Une semaine après, , une maîtresse fait reformuler l'histoire en faisant appel à la mémoire. 
Puis elle relit l'histoire, en demandant aux enfants de bien faire attention s'il y a des phrases qui se répètent.
- Ensuite, les enfants reprennent leur groupe. 
Les maîtresses ont préparé des images des plats préférés des personnages. On associe chaque marionnette et son plat préféré. On dit alors la phrase que prononce le personnage.
- A la fin de la séance, le groupe classe se retrouve, et on lit un autre album d'Anaïs Vaugelade.

Séance 3 :
- La semaine suivante, une maîtresse fait reformuler l'histoire en faisant appel à la mémoire. 
- Les maîtresses jouent ensuite l'histoire en utilisant les marionnettes : elles font un spectacle; elles associent le texte à une gestuelle la plus simple possible.
- Les maîtresses proposent ensuite aux enfants de créer un spectacle eux-mêmes, dans les groupes. Dans chaque groupe, les enfants se distribuent les rôles et essaient de mémoriser leur phrase, en ajoutant la gestuelle trouvée pour retenir mieux le texte.  
 A la fin de la séance, le groupe classe se retrouve, et on lit un autre album d'Anaïs Vaugelade.

Séance 4 : jour du spectacle
 - La semaine suivante, une maîtresse fait reformuler l'histoire en faisant appel à la mémoire, et la relit en rappelant que c'est aujourd'hui le jour J. 
- Chaque enfant retrouve son personnage.
- La maîtresse installe en ligne un ensemble de cerceau, un pour chaque personnage. Chaque enfant vient se placer dans l'ordre d'apparition. ces cerceaux aident les enfants à mémoriser et respecter la chronologie et le tour de parole.
C'est la maîtresse du groupe qui est la narratrice, une autre maîtresse stagiaire assiste les enfants pour les aider en cas de besoin. Pour des PS, et en quatre séances, un narrateur enfant c'était impossible.
Les chaises des spectateurs (les maîtresses stagiaires et la maîtresse de la classe, l'atsem, et une ou deux personnes connues des enfants mais qui n'ont pas assisté aux répétitions sont installées,) vides pour le moment, aident les enfants à se positionner face au public.
- A la fin de la séance, c'est la représentation. Les enfants jouent simultanément leur spectacles devant les spectateurs choisis : ainsi, le spectacle reste bref, et les enfants ne sont pas impressionnés par un nombre important de spectateurs. Cependant, certains n'échappent pas au trac du "vrai". 
- le travail finit par un joyeux goûter !

Cela reste dans mon souvenir un excellent souvenir d'un travail constructif pour tous, enfants et stagiaires, en quatre séances seulement. Il est à noter que les enfants grands parleurs ont beaucoup plus le tract que les autres, et les élèves habituellement peu bavards ont pour la plupart très bien retenu leur texte et se sont bien débrouillés ! De bonnes raisons de penser que les ateliers de langage en petits groupes sont indispensables au progrès des enfants petits parleurs, et que les grands parleurs n'y sont pas forcément avantagés.



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